Do not follow this hidden link or you will be blocked from this website !

Alliances territoriales au Québec

Acheter - 4 €

Au Québec, comme en France et ailleurs, l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants se produisent à l’échelle locale, soit de la communauté ou de la ville. Ce sont les acteurs locaux qui s’organisent et s’assurent d’offrir les services d’installation et d’intégration des immigrants. On observe un rôle accru des gouvernements locaux dans ce domaine, et cette responsabilité doit être supportée par les gouvernementaux provinciaux et fédéral. Le modèle québécois en matière d’immigration est unique dans un contexte où les responsabilités en immigration ont été obtenues alors que le Québec francophone veut préserver sa spécificité dans un océan anglophone qu’est l’Amérique du Nord.

Cet article s’intéresse donc aux alliances territoriales en matière d’immigration au Québec — une expression qui n’est d’ailleurs pas utilisée couramment — mais les arrangements institutionnels qui font l’objet de cette recherche demeurent de nature à être désignés comme des alliances territoriales.

Le leadership des communautés locales et la collaboration intergouvernementale comme vecteurs de succès dans l’accueil et l’intégration des nouveaux arrivants

Le Québec a été la première province canadienne à s’engager dans le champ de compétence de l’immigration. En effet, le Gouvernement du Québec crée en 1968 le Ministère de l’Immigration (Couture-Gagnon, 2020). Il cherche alors à rapatrier des pouvoirs exercés par Ottawa, le siège du gouvernement canadien, dans une optique de préserver l’unicité du fait français en Amérique du Nord (Paquet, 2016 ; Couture-Gagnon, 2020). Québec souhaite alors choisir ses immigrants, en privilégiant l’immigration francophone, en plus de s’assurer que des services de francisation sont offerts à ceux qui ne partagent pas la langue de la majorité dans la province. Ainsi, Québec est la première province à…